Précurseur du design contemporain et acteur phare des années 50, Mathieu Matégot reste avant tout l’inventeur de la “Rigitule”, sa fameuse tôle perforée, que l’on retrouve dans la majorité de ses œuvres.

Quelques oeuvres de Mathieu Matégot

Mathieu Matégot est né le 4 Avril 1910 à Tapio-Sully, un village à 20 kilomètres de Budapest. Après avoir étudié quatre ans à l’école des Beaux-Arts de la capitale, il décide de voyager en Europe et aux Etats-Unis, pour finalement s’installer à Paris en 1931. 

D’abord, étalagiste aux Galeries Lafayette, il dessine ensuite dans les années 30, chez un éditeur de meubles, du mobilier en rotin où l’on perçoit déjà cette notion d’esthétisme qui le caractérisera tout au long de sa vie.

C’est à ce moment qu’éclate la seconde guerre mondiale. Fait prisonnier, il travaille dans une usine fabriquant des accessoires mécaniques et est amené à travailler la tôle. C’est la révélation pour ce jeune artiste plein de talent qui entrevoit les multiples possibilités offertes par ce matériau.

A la Libération, Matégot crée sa propre société de décoration et fait breveter sa création la rigitulle, tôle perforée si fine qu’elle semble être de tulle. Sa créativité ne se limite cependant pas à l’utilisation de ce métal ; il se sert également du rotin, du laiton, du formica et du cuir qu’il allie avec ces dentelles métalliques laquées en rouge, en bleu, en jaune et souvent en noir. C’est de cette époque que date sa chaise à trois pieds, Nagasaki, indiscutablement son modèle le plus célèbre.

A partir de 1952, il  participe à toutes les grands salons tant en France (Salon des Arts Ménagers, Salon des Artistes Décorateurs, Arts de la table), qu’à l’étranger. Son mobilier concilie alors à merveille la recherche de fonctionnalité, d’inventivité et de fantaisie. Fantaisie que l’on retrouve notamment dans les noms donnés à ses sièges. CopacabanaPanamaPapillon.

Mathieu Matégot et la rigitule

Mais la vraie particularité de Mathieu Matégot réside dans la production de petits meubles et objets du quotidien, quasi désuets, pour lesquels il a conçu des formes nouvelles:

Ces petits objets insolites, économiques et colorés faits de tôle perforée connaîtront un grand succès auprès du public. Ils correspondent parfaitement aux tendances décoratives de l’époque.

A la fin des années 50, Matégot retourne vers son art de prédilection: la tapisserie. Influencé dans un premier temps par son ami Jean Luçrat, il s’en détache rapidement pour adopter sa propre conception rigoureusement abstraite.

Pour découvrir l’ensemble de nos objets en vente, signés de Mathieu Matégot :

Plateau à fruit en rigitule de Mathieu Matégot
Portrait de Mathieu Matégot